Sorry, this entry is only available in %Kinyarwanda For the sake of viewer convenience, the content is shown below in the alternative language. You may click the link to switch the active language.

En 2025, la hausse des prix de l’électricité et des transports frappe de plein fouet les ménages rwandais. Après une accalmie en 2024, l’inflation repart à la hausse et devrait atteindre autour de 7% cette année. En cause : la montée des taxes sur les carburants et les transports, mais aussi la dépendance du pays aux importations énergétiques. Résultat : le coût de la vie grimpe, le pouvoir d’achat recule, et la population ressent une pression économique et sociale grandissante.

Un poids économique difficile à absorber

Malgré une croissance robuste attendue à 7% en 2025, notamment grâce à la demande intérieure et aux investissements publics, les finances publiques sont fragilisées. Les déficits et la dette continuent de se creuser, compliquant la mise en place de subventions ou de programmes d’aide aux foyers les plus touchés. La flambée des prix de l’énergie a aussi un effet domino sur la production, le transport des biens et, inévitablement, sur le portefeuille des consommateurs.

Les plus vulnérables en première ligne

Les jeunes et les femmes paient le prix fort. Avec des taux de chômage respectivement de 18,5% et 17,6%, ils sont particulièrement affectés par l’inflation et la hausse des coûts de transport. Se déplacer pour chercher un emploi ou accéder aux services essentiels devient plus onéreux, contribuant à renforcer les inégalités sociales.
Le gouvernement mise sur la transition vers des motos et bus électriques pour réduire les dépenses liées aux carburants. Si cette ambition s’annonce prometteuse pour l’avenir, l’infrastructure électrique peine encore à répondre à la demande, provoquant des coupures de courant qui perturbent autant la vie quotidienne que l’activité économique.

Quelles réponses possibles ?

Face à cette double pression, les autorités disposent de marges de manœuvre limitées mais stratégiques. Plusieurs pistes se dessinent :

• Mieux planifier et gérer les transports en recourant à des plateformes digitales qui optimisent les itinéraires et réduisent les trajets inutiles.
• Soutenir les transporteurs en offrant des conditions de travail décentes et en renouvelant la flotte automobile, pour réduire les coûts de maintenance et améliorer la qualité des services.
• Réduire les intermédiaires logistiques en favorisant les circuits courts et la digitalisation directe entre expéditeurs et transporteurs.
• Mutualiser les ressources pour limiter les kilomètres parcourus à vide et diminuer la facture énergétique.
• Accélérer la transition énergétique en diversifiant les sources et en privilégiant les solutions renouvelables, afin de contenir durablement les coûts.

Entre pression et opportunités

À court terme, la hausse des prix de l’électricité et des transports fragilise le quotidien des Rwandais et menace d’accentuer les fractures sociales. Mais si la transition énergétique est menée avec rigueur, elle pourrait transformer cette crise en levier de modernisation économique. Le défi est de taille : alléger les tensions immédiates tout en bâtissant un modèle durable et plus inclusif.

UWINEZA Delice